Le débat sur la démocratie participative du 19/02/2008 au bar-tabac Carpe Diem, avenue Roul.

Pour situer l’intérêt et l’enjeu de la démocratie participative dans la vie d’une ville comme Talence, nous avons organisé une réunion-débat dans le cadre de la campagne municipale, réunion dont nous avons voulu qu’elle préfigure la concertation préalable au vote de la charte par le conseil municipal, telle qu’elle sera mise en place en cas de victoire de la liste de gauche.
Nous avons tout d’abord rappelé que ces 10 dernières années, les débats démocratiques se sont tenus dans la rue. Les citoyens n’ont pu se faire entendre que par des mobilisations contre des projets élaborés sans eux. Les exemples sont nombreux : restauration de l’école Joliot-Curie, destruction de la maison Labro, projet de pont routier Sainte Marie, maison Veillon, espaces verts déclassés par le Plan Local d’Urbanisme, circulation urbaine douce, …. Notre objectif  est de mettre en place les outils permettant d’associer les habitants aux différents stades d’élaboration des projets, avant de soumettre le projet à l’arbitrage du conseil municipal.

Riches de cette expérience de terrain, des citoyens se sont regroupés dans le Collectif Citoyen Talençais et ont élaboré un ensemble de propositions pour les transports publics et le code de la rue, l’environnement urbain, les logements sociaux, les services publics, … dans notre ville de Talence. Les outils de démocratie participative apparaissent alors comme la condition nécessaire à l’aboutissement de ces différents projets. Le programme final de la liste de gauche reprend l’essentiel de nos réflexions sur les 2 pleines pages consacrées à la démocratie citoyenne et municipale.
Bien sûr, en cohérence avec la démarche participative, les habitants doivent être associés et partie prenante à la définition des besoins. Le rôle du maire-adjoint en charge de la démocratie participative comprend donc, dans la première partie de la mandature municipale, la mise en œuvre de cette concertation. Il s’agira d’un processus évolutif, sous contrôle d’un comité de pilotage, impliquant les citoyens et les associations volontaires. Un effort particulier sera porté sur la sensibilisation de la plus large partie des habitants à cette démarche. Régulièrement des évaluations de l’avancement des travaux seront faites, et la démarche aboutira à la signature publique de la charte.

Le cadre formel à l’intérieur duquel nous souhaitons que soit organisée la concertation est l’indépendance des conseils de quartier vis à vis des élus municipaux et des partis politiques, garantie par la mise à leur disposition de maisons de quartier et de budgets de fonctionnement. Les délibérations de ces conseils pourront aboutir à des propositions faites au conseil municipal, par écrit ou oralement.

Bien sûr, la question de la formation des habitants aux modes de fonctionnement et règlement divers régissant la vie municipale a été abordée. Notre réflexion comporte la mise en place, en fonction des besoins exprimés, et organisée par les citoyens, d’ateliers d’éducation et de formation populaire.

Une telle démarche ne pourrait en aucun cas ressembler à la caricature mise en place par la municipalité sortante. En particulier, l’aménagement du cours de la Libération, présenté comme l’aboutissement de discussion au sein des conseils communaux, n’a plus rien à voir avec les demandes qui avaient été exprimées. La largeur du terre-plein central, reste beaucoup plus importante que nécessaire, ce qui a conduit à superposer piste cyclable et trottoir. Les modes de déplacements doux ont étés une fois de plus sacrifiés à l’automobile, contrairement à la demande des citoyens qui sont intervenus dans les débats.
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